Cela fait plus de 50 ans que Michel Gilbert
photographie au gré de ses voyages et de ses envies de belles lumières de
belles couleurs et de belles compositions. Les Ailhounais le connaissent bien
car il fut maire du village il y a quelques années.
Jusqu’à ce jour, il n’avait jamais exposé les superbes
résultats de cette quête permanente du beau.
Son exposition « D’ici et d’ailleurs » sera
ouverte tous les jours, du 23 avril au 8 mai prochain, de 14 h 30 à 18 h 30, à
la Salle de la Tribune, juste à côté de l’église d’Ailhon. On pourra enfin
découvrir la sélection d’une trentaine de ses photographies de paysages,
d’architecture et de détails parfois à
la limite de l’abstraction, parmi les près de 60000 qu’il a réalisées en
plus de 50 ans. Il sera là chaque jour pour rencontrer le public, et commenter
et raconter le plaisir de la belle photographie qu’il a depuis toujours, avec
la verve et l’humour qu’on lui connaît.
Michel Gilbert se balade toujours avec un appareil photo,
l’œil aux aguets. Il capte ainsi des instants uniques où le décor, l’ambiance,
la lumière se conjuguent pour une image exceptionnelle. Il est également
capable de revenir plusieurs fois au même endroit, anticipant le rendu qu’il
souhaite avoir. Car dans sa photographie, il n’y a aucun trucage, même si
parfois on pourrait le croire. Tout juste un peu de réglages du cadrage, de la
couleur et du contraste au moment du tirage sur papier. Il aime aussi
« les photos de déconstruction », où, par exemple, les vitraux de la
Sagrada Familia à Barcelone et les reflets d’un chantier sur les gratte-ciel de
Las Vegas prennent une dimension fantastique. On verra dans l’exposition
beaucoup de photographies d’Ardèche, et notamment d’Ailhon, mais aussi d’autres
plus « exotiques », comme les canyons du Colorado, ou plus
« contemplatives » : Michel Gilbert aime les arbres, qui ont
« une puissance vitale extraordinaire ». Au Col de Farges, entre
Ailhon et Prades, c’est régulièrement qu’il retourne pour photographier un arbre
particulier « à la fière allure ».
Le choix des images exposées est purement subjectif, et
il a fallu une suite de sélections chaque fois plus rigoureuses et plus
personnelles pour y parvenir. Manquent bien sûr « les chefs d’œuvre
loupés », ces images que tout photographe regrette de ne pas avoir pu
faire. Mais il les a en tête et si l’opportunité, l’éclairage et la bonne
distance sont un jour réunis, elles viendront compléter sa fabuleuse collection
pour d’autres expositions à venir.
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