Dans le cadres des
les Amis d'Ailhon proposent :
Arbres
photographies et peintures
de l'Atelier de Tartary
du 23 juin au 4 juillet 2021
tous les jours de 10 h à 12 h et de 15 h à 19 h
Salle de la Tribune (Ailhon)
Inauguration le mercredi 23 juin à 18 h
Entrée libre dans le respect des conditions sanitaires.
Port du masque obligatoire.
Depuis 23 ans, les Journées du Patrimoine de Pays et des Moulins mettent à l’honneur partout en France le bâti traditionnel, les sites et paysages régionaux et le patrimoine immatériel français. « L’arbre, vie et usages » est le thème de cette nouvelle édition qui se déroulera les 26 et 27 juin prochain.
Jean Ried, membre du groupe de l’Atelier de Tartary, a proposé à ses collègues peintres de préparer une exposition où chacun exprimera librement sa sensibilité et son ressenti pour les arbres.
Sonia Jouve
Pour cette exposition, le choix de la Salle de la Tribune, à Ailhon, s’est imposé avec évidence. En effet, la commune située dans les pinèdes est très sensibilisée aux problématiques du développement durable et de la protection et de la valorisation des espaces boisés, notamment avec la constitution d’une forêt communale qui, aujourd’hui, fait déjà plus d’une centaine d’hectares.
L’Atelier de Tartary fut créé il y a une cinquantaine d’années par Jean Saussac. Puis son fils Gamon prit le relais.
Aujourd’hui, le groupe fonctionne en autonomie, partageant le loyer d’un espace situé à Pont d’Aubenas, dans le quartier de Tartary.
La richesse de l’atelier repose sur la convivialité, l’entraide, le regard bienveillant. Il ne s’agit pas d’une école, chacun s’exprime avec son propre talent, son style, sa culture. La motivation principale, la seule peut-être, est l’envie de peindre et de se retrouver pour partager ce plaisir.
Suzanne Blanc, Gwenn Bressot, Marie-Christine Fayolle, Nanou Imbert, Sonia Jouve, Bertrand Priour et Jean Ried se retrouvent ainsi tous les mardis après-midi pour partager un moment de création et d’échange.
Suzanne Blanc
L’exposition permet de se rendre compte de la diversité des talents et des sensibilités, associant des peintures et photographies qui explorent les limites de la figuration et de l’abstraction.
Pour celles et ceux que les démons du pinceau titillent, l’Atelier de Tartary peut encore accueillir deux ou trois peintres.
Renseignements : jean.ried@wanadoo.fr ou 06 08 48 39 46
Jean Ried
L’arbre
L’arbre c’est d’abord la forêt.
Aussi loin que l’on puisse remonter dans l’histoire de l’espèce humaine, la forêt semble déjà présente.
Le livre de Yuval Noah Harari « Sapiens. Une brève histoire de l’humanité. Albin Michel 2015 » nous apporte des précisions.
« Voici environ 300 000 ans, Homo erectus, les Néandertal et les ancêtres d’Homo sapiens faisaient quotidiennement du feu. Les humains disposaient alors d’une source de lumière et de chaleur fiable, ainsi qu’une arme redoutable contre les lions en maraude. Peu après, les hommes ont bien pu commencer à mettre délibérément le feu aux alentours de leur habitat. Un feu soigneusement maîtrisé pouvant transformer des fourrés stériles et infranchissables en pâtures de choix grouillant de gibier. »
Ainsi le bois devint un élément fondamental du développement humain.
« Malgré les bénéfices du feu, les humains d’il y a 150 000 ans étaient encore des créatures marginales. Ils pouvaient maintenant effrayer les lions, se réchauffer quand les nuits étaient fraîches et , à l’occasion, brûler la forêt. »
« La période qui va des années 70 000 à 30 000 vit l’invention des bateaux, des lampes à huile, des arcs et des flèches, des aiguilles (essentielles pour coudre des vêtements chauds). »
« Voici quelque 45 000 ans ils se débrouillèrent (les Sapiens) pour traverser la mer et débarquèrent en Australie, un continent où les humains ne s’étaient encore jamais aventurés. »
Plus proche de nous, au XIème siècle, le renouveau monastique qui se fait jour dans nos contrées s’accompagne d’un développement de l’agriculture. En effet les moines étaient des gens de ressources, bon forestiers et bons exploitants, et on leur doit un certain défrichement forestier nécessaire au développement des zones de culture.
Mais les ressources en bois étaient indispensables pour le coffrage des voûtes en plein cintre à clé de voûte des constructions romanes, puis gothiques et dans la confection des grandes charpentes des cathédrales.
Plus, tard, les chênes de la forêt de Tronçais, dans le département de l’Allier, furent utilisés pour construire les navires qui allaient permettre les grandes découvertes du monde. Mais il y avait un souci de ne pas épuiser cette ressource et une gestion saine fut de rigueur.
De nos jours les forêts sont devenues plus pénétrables et elles ne sont plus le refuge d’animaux hostiles, sauf peut-être avec les sangliers, qui ont été réimplantés.
Et l’on trouve des arbres solitaires mais surtout des arbres dans les cités, près de la cathédrale Notre-Dame de Paris, autour du château de Craux ou simplement dans les villages comme à Faugères, dans le sud de l’Ardèche.
Ils font, reconnaissons-le, le bonheur des peintres et des photographes, sensibles au romantisme et au graphisme naturel des arbres.
Jean Ried
De gauche à droite, six des membres de l'Atelier de Tartary : Bertrand Priour, Gwenn Bressot, Jean Ried, Nanou Imbert, Marie-Christine Fayolle et Sonia Jouve, photographiés par la septième, Suzanne Blanc, lors d'une exposition au Pôle de Services d'Aubenas.