Jean-Pierre Marcault, peintre autodidacte installé près
d’Aubenas et qui aime son indépendance et sa liberté, a reçu plusieurs premiers
prix lors d’expositions collectives à Montélimar, Le Teil et Viviers, et expose
régulièrement en Ardèche, en Drôme, en Isère (Vinay) ou dans le Rhône (Tarare)
où son style séduit un large public. L’exposition à Ailhon s’intitule
« Lumières ». C’est vrai que ses tableaux de paysages imaginaires
baignent dans les lumières méridionales. Mais elle aurait aussi bien pu
s’appeler « Couleurs », car Jean-Pierre Marcault se définit
« plus comme un coloriste qu’un graphiste ». Les couleurs,
principalement les verts, les bleus et les jaunes, sont à la fois le point de
départ et l’essence de la démarche picturale de l’artiste.
Ses compositions, « pas vraiment figuratives, mais
pas abstraites non plus », partent d’une idée de mariage de couleurs.
« Un pied sur terre, l’autre dans les nuages », il « bâtit un
fond puis invente le tableau ». De ce fait, les couleurs ne sont pas
forcément réalistes : « Un arbre n’est pas forcément vert, il peut être bleu, il peut
être rouge, il peut être jaune », l’essentiel étant d’obtenir un
« équilibre entre les volumes de couleurs ». On trouvera peu de rouge
dans les peintures de Jean-Pierre Marcault : « Une couleur
s’apprivoise en fonction de son caractère » et il reconnaît ne pas avoir
beaucoup d’affinités avec le rouge.
Dans
son atelier, Jean-Pierre Marcault crée librement à son rythme avec parfois
« des courants d’air dans la création », quand les idées ne viennent
pas. Un tableau peut demander 3 jours, un autre 6 mois, et, si nécessaire, il
revient dessus quand l’harmonie des couleurs ne lui convient pas. Le résultat
de cette exigence est à découvrir sur les cimaises d’Ailhon ... |