Marie-José Bournier (1927-2018), singulière artiste, est le reflet d’une époque coloniale
et tourmentée par la deuxième guerre mondiale.
Elle fut l’enfant unique d’un
couple féru d’art, mère de tempérament, historienne, et père polytechnicien,
statisticien et un des initiateurs
de l’INSEE.
Au cours de sa jeunesse, elle
pratiquera la danse classique et fut membre de la célèbre chorale, à l’époque,
« À Cœur Joie », animée par César Geoffray (1901-1972).
Avec ses parents,
elle vivra successivement, au Viêt-Nam, à Paris, puis, adulte, en Bretagne,
avant d’entreprendre des études de psychologue à Genève.
Elle y exercera plusieurs
années, avant de se retirer dans la région d’Uzès, avec son amie de longue
date, américaine, Liz Mc Near.
Passionnée d’art
sous toutes ses formes, elle n’aura de cesse, tout au long de sa vie, de
peindre, dessiner et concevoir toutes sortes de projets artistiques, toujours avec
beaucoup de personnalité et de talent.
Sans doute, en tant
que femme, elle se heurta à bien des obstacles l’éloignant d’une reconnaissance
pourtant méritée.
Certes on devine
bien, dans ses premières toiles, l’influence de Nicolas de Staël qu’elle
admirait profondément, mais son travail évoluant, deviendra de plus en plus
personnel et s’en éloignera très sensiblement.
Malheureusement, en
2003, un accident vint bouleverser sa vie, mettant fin à toute production
picturale.
Elle s’éteint en 2018
à Uzès, à l’âge de 91 ans.