"Strates", peintures d'Anne Lüscher, du 27 juillet au 8 août






vous invitent à découvrir

l'exposition
 
 
Strates
 
 
peintures de
 

 
Anne Lüscher
 
  

du 27 juillet
 
au 8 août 2022
 
tous les jours de 15 h à 19 h
  
en présence de l'artiste
 
 
 
Salle de la Tribune (Ailhon)


Vernissage le mercredi 27 juillet à 18 h 30


 
Entrée libre

 
Anne Lüscher déshabille la couche terrestre façonnée par la société humaine, strate après strate. Elle donne une réponse émotive sans en expliquer la raison et communique des idées, des actions, des souhaits. Ses motifs abstraits deviennent des psychogrammes, art présent dans toutes les époques depuis la Préhistoire.


Plus d'informations

sur Anne Lüscher :
   
 

Depuis l’âge de 7 ans, Anne Lüscher voulait faire les Beaux Arts.

Après un diplôme d’architecte DPLG, dont peu pensait alors qu’une femme pouvait l’obtenir, elle part en Afrique avec son premier mari, rencontré pendant ses études. Elle y enseigne le dessin pendant 4 ans. Elle y rejoint également une troupe de théâtre amateur, qu’elle accompagne au piano pour des spectacles sur Molière, Prévert et Vian .

Elle réalise le portrait de son mari à l’huile, si réussi que tout le monde en voulait un. Elle en fera plusieurs pour ses amis , mais à la sanguine.

Elle fait notamment le portrait d’un coopérant qu’elle n’appréciait pourtant pas. Celui-ci l’offrira à sa mère qui lui dira : « il est plus vrai que nature ! »

De retour en France, à Marseille, elle monte un atelier de peinture et se consacre à une peinture très figurative, où s’exprime sa nostalgie de l’Afrique. Elle a alors « du mal à entrer dans l’abstraction », préférant faire d’après nature ou réaliser des nus. Elle peint avec la technique de la tempera, pigments mélangés au jaune d’œuf. Des paysages aux formes de corps de femmes, séparés en deux comme un tapis volant au dessus de la terre, le tapis évoquant le sauvage, le dessous le civilisé.

Elle se dirige ensuite vers ce qu’elle appelle du « post impressionnisme à rayures ». Cette série plaisait beaucoup à sa galerie. Après que quelqu’un l’eût  filmée peignant de façon quasi obsessionnelle ses rayures, elle s’est fait peur. Michel Pastoureau, dans un de ses livres, évoquait l’histoire de la rayure dans le vêtement, signe du Diable qui marquait jadis les proscrits de la société (bagnards, prostituées, juifs, musulmans, non chrétiens…), jusqu’à la Révolution et par la suite avec des créateurs de mode contemporains, qui en firent un motif ludique, original et voyant. Il disait aussi que « trop de rayures rend fou ».

Aussi Anne Lüscher s’en éloigne-t-elle un peu par un jeu de cacher/montrer où le fond à rayures multicolores apparait sous plusieurs couches. Elle s’intéresse aux pictogrammes, idéogrammes et surtout aux psychogrammes que l’on retrouve selon Emmanuel Anati tout au long de l’histoire de l’art, depuis Lascaux et jusqu’à des peintres contemporains comme Picasso.

Elle s’invente alors sa propre symbolique, inspirée par ses souvenirs d’Afrique et notamment les dessins des Pygmées sur liber (écorce intérieure des arbres).

Sa peinture aujourd’hui est riche de tout ce parcours et de tous ses vécus, de toutes ces imprégnations.

Comme dans les dessins de Pygmées, on peut y voir les cartes de territoires imaginaires. La partie inférieure de ses diptyques prend ses racines dans le sol, « et ça pousse, et ça part ensuite dans tous les sens ». Elle superpose des couches de textures différentes aux couleurs douces et lumineuses, des motifs figuratifs, abstraits et symboliques où l’on retrouve des rayures.

Ses tableaux deviennent alors de superbes invitations pour un voyage sensuel et spirituel …

 

Site internet d'Anne Lüscher :

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